- Trail des Citadelles: 12 Avril 2009, les photos
Départ
de Toulouse à 16h30 avec Steph et mélanie. Arrivée à 18h30 sur Belesta
pour aller recupérer la chambre réservée par Steph à l'hotel des
Troubadours à Belesta (Pascal un collégue à Steph est aussi dans cet
hôtel). En fait c'est un hôtel-restaurant-bar, la reception des clés se
fait au comptoir et les chambres sont à l'étage au -dessus. Tarif
correct 24€ la chambre, douche et toilette sur le palier, chambre
sommaire avec lavabo et lit pour amoureux (entendre par la tres souple
au milieu, mieux vaut dormir avec sa copine qu'avec un pote). Faut pas
avoir peur du bruit, les chanteurs noctambules des bistrots entonnant
leurs mélodies (digne de la star academy....) tardivement dans la
nuit.
Ensuite
destination Lavelanet pour la récuperation des dossards. J'hérite du
314, on récupère un buff sympa des citadelles. Un bonjour rapide à
Michel, un des organisateurs du Trail des Citadelles, qui est débordé à
la veille de départ. Petit tour des stands de présentation et
récupération de tracts pour de futurs trails. Je croise JPV inscrit
pour le 40km, il préfére se garder pour son prochain objectif "Le grand Raid du Mercantour"
(102km, 6800m D+), ensuite Eric un traileur d'Airbus, au passage je
glane quelques infos sur leurs impressions et conseils suite à leur
expérience sur les Citadelles les années précédentes. Plus tard Arnaud
(qui avait bien fini le GRP 75km) se joindra a nous, il a trouver un
hôtel au dernier moment juste devant la ligne de départ. Pasta party
sous la salle des
sports sur place centrale de Lavelanet. Repas copieux et bien organisé,
des bénévoles souriant et deguisement médieval pour certains. Un petit
bonjour à quelques traileur rencontré sur des recos ou sur le GRP (et
présent sur le forum kikourou): steve11, grumlie et francis31.
Ensuite direction l'hôtel pour un petit som' (reveil à 4h15 du mat) et finir de préparer les affaires.
Réveil
à 4h15 du mat' (dur je suis pas vraiment ce que l'on peut appeler un
lève-tot) après une relativement bonne nuit interrompue par quelques
chants nocturnes..... Sparadraps anti-ampoules, une couche de Nok sur
les pieds pour eviter les echauffements, le fuseau, T-shirt Odlo qui
tient chaud, le haut Kalenji qui tient chaud aussi, les températures
sont fraiches et la journée va être longue. 2 bonnes parts de gatosport
et de la boisson énergétique pour faire le plein de calories.
Vérification du sac: 75cl de boisson énergétique, 1l d'eau plate
dans le camel bag, une paire de chaussette de rechange, un kite de
"survie" (pansements anti-ampoules, doliprane, antivomitif, anti
diahreique, vaseline et une bande pour un strapping), la frontale, la
couverture de survie, la carte du parcours avec les annotations de
distance/temps, les gels et barres énergétiques. Steph pour son premier
trail (déjà fait quelques marathons mais pas de trail et encore moins de
73km) a pas super bien dormi. 5h on décolle pour Lavelanet.Là-bas
on retrouve Eric, Arnaud, Francis31 (au milieu sur la photo), Grumlie
(à gauche sur la photo), et un petit déj est offert par l'organisation.
Tous
le monde est chaudement vétu et prêt à en découdre avec les Citadelles:
température légèrement au dessus de 0°, petite pluie, et rien de bien
mieux annoncé pour le reste de la journée. Eric (2d en partant de la
gauche) qui avait prévu de partir en couche multi T-shirts se résoud à
mettre le coupe-vent, Arnaud (2d en partant de la droite) nous la
joue couverture intégrale, pantalon K-way et coupe vent et Steph (à
gauche) part avec un coupe-vent sans capuche, il optera pour la
casquette (pour protéger de la pluie). Eric et Arnaud partent sans bâtons.
6h matin.
Tous le monde est sous le chapiteau de la ligne de départ.
Fait pas chaud, Michel fait son discours de départ et l'hymne des citadelles (composée par Yvan son frère) retentit avant le compte à rebours final. 6h01 le départ est lancé, la foule s'élance.
- 1ère étape: Lavelanet - Belesta
Etape de 18km, 670m D+, 710m D-, parcourue en 2h38.
On
commence par courir dans les rues de Lavelanet petit rythme tranquille,
la longue file des coureurs s'allonge au fur et à mesure. On passe
ensuite sur un chemin, gravillonné au début puis un petitsingle, tous
le monde à la queuleuleu.
Et
là on se retrouve d'un coup à l'arrêt on regarde devant...une rivière à
franchir avec unpont relativement large, comprend pas trop...Ensuite
chemin qui commence à être légèrement boueux. On s'évertue d'éviter de
trop se mouiller les pieds (ce qui paraitra ridicule par la suite vu ce
qu'on se prendre comme boue!!!!). A nouveau à l'arrêt, ce coup-ci
une énorme flaque barre le chemin et tous le monde passe sur un petit
passage surélevé sur le côté , un courageux, habitué des citadelles,
traverse au milieu de l'eau jusqu'au cheville en disant: "Faites pas
les chochottes avec ce qui vous attend derrière c'est pas une flaque
qui va vous mouiller"... 5mn plus tard dans la première montée cette
phrase prendra tout son sens.
Ca
monte légèrement, toujours beaucoup de monde donc le rythme est fixé.
Perso côté cardio c'est assez haut mais bon c'est le début,
l'excitation de la course, le monde. La boue est de plus en plus
présente. On attaque une montée, celle vers la crête de Madoual, un peu
plus costaud et là on est dans le vif du sujet: la nuit éclairer par
les frontales, une petite pluie, le froid, la boue qui dégouline le
long du chemin.
La
file des coureurs s'étend et avec Steph dans la montée dans la forêt on
commence à doubler un petit groupe, on croise grumlie reconnaissaible
facilement avec son chapeau. C'est pas que mais la première barrière
horaire est pas gagnée. Première bonne descente on part à un bon rythme
et on refait quelques concurrents. La forme est là Enchainement de
montée/descente dans la boue, ça glisse les batons sont d'un grand
secours en montée. Le jour commence à se lever. Le brouillard cache le
chateau de montsegur que l'on peut entre apercevoir au milieu des
arbres.
Une
première glissage en voulant eviter de mettre le pieds dans une flaque,
oups.... pas grave je me relève et c'est reparti. On arrive maintenant
sur une prairie qui marque la bifurcation vers Belesta, le chateau est
en face mais il faut qu'on fasse un petit détour pour l'atteindre.
A
partir de là du plat, faux plat, légère descente. Regamelle en jettant
un coup d'oeil au chateau, Steph se prendra la même et se retournera le
pous. Il a un peu mal mais on continuera comme ça. Tous le monde passe
sur un chemin défoncé par les concurrents précédent je remarque
quelques mètres au dessus une petite sente moins marqué, du coup
passage un peu moins casse gueule et surtout moins en dévers, coup de
bol en plus les rubalises sont à cet endroit. On passe dans le jardin
d'une maison (le GR passe par là), vu l'heure et le nombre de coureurs,
le proprio doit être au anges :-) Petit passage routier et on
descend vers un petit hameau, Monrenci. Là on attaque dans la forêt un
chemin que l'on prendra quelques heures plus tard pour rejoindre
Montségur. Passage dans les pins, quelques arbres découpés, de la boue,
le froid commence à se faire bien sentir. Arrivée à la fin du passage
commun, quelques benévoles font le pointage et nous encourage, il fait
bien froid je les envie pas. De là on attaque le dernier tronçon avant
Belesta, déjà reconnu en VTT avec Michel. Un enchainement de montée
descente à un bon rythme, et au col du Figuier, la descente vers
Belesta s'annonce. Je sais que ca va être bien boueux...... Rythme de
descente calé avec Steph on y va, un bon quart d'heure de boue standard
et première difficultè, un petit mur, on y va prudemment un pied en
avant l'autre derrière qui assure et les batons qui poussent (un peu
comme en snow sur du plat quand on a toppé des batons de skieur). Ca
passe, Steph se prendra une ou deux petites gamelles, il est pas
rassuré dans ce type de descente. Un autre coureur arrive derrière trés
assuré et hop une bonne glissade sur le dos, les quatres fers en l'air
il fera 3m comme ça. Tout de suite aprés une autre descente sport avec
des ornières d'engins, des boues de bois un peu partout, des grosses
flaques de boue. Le pote à Steph nous rejoint on fera cette descente
ensemble.
Ensuite
parti goudronné, descente jusqu'à Belesta pour le premier
ravitaillement dans la salle des fêtes, 22mn avant la barrière
horaire, on aura un peu de rab pour la prochaine étape. Au menu soupe
avec vermicelles
(pas cuits), du coca, et du pain d'épices, 1l de flotte et c'est
repartit.
- 2de étape: Belesta - Fougax
Etape de 15km, 720m D+, 700m D-, parcourue en 2h42.
On
the road again..... Steph essaye de régler pour la énième fois
ses batons qu'il a laissé en mode nain à défaut de pouvoir les
desserer....
Nous
voila repartit on sort du village de Belesta pour attaquer dans la boue
jusqu'au cheville. Une belle montée bien raide jusqu'au col sous
le roc de la grenouille.
Une
montée qui lors de la reco en VTT nous avaient paru bien longue à
pousser le vélo, mais que finalement on avalera assez rapidement, un
bon morceau de Metallica, "So what" dans les oreilles pour le rythme,
cardio cale a FC 160. Arrivée au col une autre montée bien raide au son
de "back in black" d'AC/DC aidera à bien faire passer tout ça. Une
descente sur le chemin forestier à un bon rythme, puis petit sentier
dégagé ou le frais attaque sérieusement. On rattaque dans la boue en
direction du hameau du Gelat. Qui porte bien son nom d'ailleurs, ça
caille bien en haut. On rencontre les premiers gros flocons. La neige
nous suivra pendant un bon moment. Décor splendide au milieu des pins
avec les flocons qui passent au milieu. Un petit coup de boost au
moral. On tape la discute avec quelques autres traileurs, un gars de la
Rochelle sympa. Puis dans une descente holiday on ice dans les arbres
on se sépare. Dans cette descente le coureur devant moi s'emporte et
part en courant involontairement il se raccroche avec un bras à un
arbre, fait le tour de l'arbre et disparait en contrebas dans la forêt.
On le voit reapparaitre tout va bien, il a finit sur un tapis de
feuille.
Grande
descente vers le "Chateau" on traverse quelques lieu dit avec des
granges ou des gens dehors nous encourage, c'est vraiment sympa et ça
fait plaisir. La montée, vers le col qui nous permettra de basculer
vers le Couquet, dans la forêt est bien raide on est un petit groupe à
monter à un bon rythme malgré le froid. Je dépanne le Steph en lui
ouvrant ses barres de céréales, son pous étant mal en point depuis sa
chute à la crête de Madoual. Arrivée en haut de la dernière
grosse montée de cette étape, soulagement maintenant quasiment que de
la descente jusqu'à Fougax. La descente se fait à bon train sur chemin,
puis chemin forestier, Pascal nous à rattraper, on monte un peu plus
vite que lui mais il nous rattrape dans les descentes. Mes genoux (les
facia-lata qui tiraillent) commencent à me faire souffrir mais je
peux encore courir.
On
rejoint la route qui mènent à la source de Fontsorbes. On récupère
Grumlie. Steph a déjà bien gouté la boue son pantalon est bien marqué.
Dérrière
la source on prendra le chemin forrestier direction Fougax. une longue
ligne droite sur du plat et faux plat. Alternance trotinage et marche.
Ca n'améliore pas l'état de mes genoux. Pascal prend de l'avance. Ce
passage sera assez dur pour moi, petit coup de mou et dur de relancer
sur du plat aprés une longue descente.
Enfin
l'arrivée à Fougax. Nous avons désormais 40 mn d'avance sur la
barrière horaire. Mélanie nous attend au ravito avec du sec et des
gels, Une soupe chaude je change la semelle de mes chaussures (semelles
du podologue) car pas persuadé que ce soit mieux avec. Steph change de
fringues en haut pour remettre du sec. Je n'ai pas le courage de faire
pareil je changerai à Montferrier. Pascal a froid et repars un
peu avant nous. Quelques concurrents abandonnent et prennent la navette
pour rentrer.
- 3ème étape: Fougax - Montferrier
Etape
de 15km, Abandon au bout de 10km, 880m D+, 380 D-, soit un
parcours total de 43km pour 8h12 de courses, 2200m D+, 1790m D-.
Départ
de Fougax après une longue pause de 17mn, avec Steph on repart en
grelotant. Départ en marchant puis on trottine un peu, la douleur au
genoux est bien là. On suit un petit groupe de 4 autres coureurs.
On longe une petite rivière, et
rapidement ça monte à nouveau. On repart en direction du tronçon commun
qui nous amènera à Morenci. Toujours aussi frais, ce passage se passera
bien, à un rythme assez correct. On suit un compère de boue qui semble
en avoir eu marre de glisser et s'est trouvé en guise de batons deux
bout de bois.
La
descente apès Morenci est assez douloureuse pour le genoux et la
vitesse de progression s'en ressent. Bien raide et boueuse mais en
traçant tout droit ça tient relativement bien. A force on s'habitue à
ce type de terrain et on adapte.C'est avec plaisir que j'attaque
la montée a Serre-Longue, ça me soulage un peu les genoux. Par contre
le releveur gauche commence à me faire mal toutefois ça reste gérable.
La ce sont des mini rivières de boues qui nous attendent. Melangés avec
des feuilles un mélange noirâtre qui nous traverse les chaussures. Pas
trés ragoutant. Steph commence à fatiguer et se cale derrière les
traileurs que nous suivont depuis un moment. Après
Serre-Longue nous longeons une crête ou nous rattrapons une coureuse
qui en a marre et dit arrêter à Montsegur. Pourtant depuis un moment
elle est devant et je la vois courir régulièrement dans les montées de
faible inclinaisons. Cette portion en faux plat permet de récuperer
avant d'attaquer la montéé vers le parking du chateau de Montségur.
Après le petit passage à vide auparavent je retrouve la pêche vers le
km 40. Je remotive le Steph pour qu'on cravache un peu pour essayer de
passer la prochaine barrière horaire qui parait mal engager. Il me dit
d'y aller. Du coup je tente le tout pour le tout et je verrais après la
descente de Montségur si mes fascia-lata tiennent le coup. Je double
Grumlie qui me dit abandonner à Montségur. J'arrive au pieds du
chateau, Mélanie m'attend et me motive poru la montée, je ne lui dit
rien pour mes douleurs. J'attaque en trombe la montée je me mets dans
le rouge, cardio a 175, la musique bien calée, un petit Sepultura,
"Chaos AD", le chateau dans la ligne de mire et c'est parti. Technique
bourrin, j'allume sur les parties sans marche et au niveau des marches
les deux batons plus haut je monte une marche et je tracte avec les
bras pour la seconde en mettant bien mon buste en avant. Je passe 3
concurrents dans la montée qu'y m'aura pris 13mn. La descente sera
laborieuse, en appui sur les batons plier les genoux devient très
douloureux. Un concurrent doublé dans la montée me repasse. Plus je
descends et plus ça fait mal. Sur la dernière portion ou je ne devrais
plus avoir besoin des batons je ne peux pas m'en passer, trop
douloureux. Arrivée en bas de la descente j'annonce au pointeurs que
j'abandonne. Enervé d'arrêter comme ça, les quadris ne font pas mal,
les montées se font sans soucis, ma douleur au releveur est gérable,
mais le côté des genoux ne me permet plus de courir en descente.
L'aventure s'arrête au pieds de Montségur pour moi.
Steph continuera jusqu'à Montferrier ou il ne passera pas la barrière horaire.
Une
petite photo de la technique de descente de la dernière ligne droite:
accroupie le derrière poser sur les chaussures, et les finishers
poussent sur les mains pour glisser.
Les récits, photos et video d'autres coureurs:
Un
grand merci à tous les bénévoles aux ravitos et pointages, qui se
pelaient dans le froid pour vérifier que tout allait bien et s'occuper
de nous restaurer, aux organisateurs pour avoir super bien péparer
cette course, au pedro qui m'a prêté son appareil étanche (sans quoi il
n'y aurait aucunes images, vu les conditions un appareil standard
aurait pas resister), et à mélanie qui m'a encore une fois soutenu lors
d'une de mes idées saugrenues: courir sous la pluie, la neige et dans
la boue.
Bilan:
Pour 2010 j'ai bien l'intention de le refaire et de le terminer.
Travail des appuis fuyant en courant un peu dans le sable et des
entrainements de reconnaissance en conditions de pluie. Au niveau des
quadris à priori pas trop mal car je n'ai pas de courbatures. Un
renfort des épaules pour mieux pousser avec les batons, et toujours du
travail en côte pour descendre la FC dans la montée. Je vais voir avec
le kine pour cette histoire de fascia-lata et avoir plus d'infos pour
éviter que cela revienne.