Départ de Toulouse à 16h30 avec Steph et mélanie. Arrivée à 18h30 sur Belesta pour aller recupérer la chambre réservée par Steph à l'hotel des Troubadours à Belesta (Pascal un collégue à Steph est aussi dans cet hôtel). En fait c'est un hôtel-restaurant-bar, la reception des clés se fait au comptoir et les chambres sont à l'étage au -dessus. Tarif correct 24€ la chambre, douche et toilette sur le palier,  chambre sommaire avec lavabo et lit pour amoureux (entendre par la tres souple au milieu, mieux vaut dormir avec sa copine qu'avec un pote). Faut pas avoir peur du bruit, les chanteurs noctambules des bistrots entonnant leurs mélodies  (digne de la star academy....) tardivement dans la nuit.

 Ensuite destination Lavelanet pour la récuperation des dossards. J'hérite du 314, on récupère un buff sympa des citadelles. Un bonjour rapide à Michel, un des organisateurs du Trail des Citadelles, qui est débordé à la veille de départ. Petit tour des stands de présentation et récupération de tracts pour de futurs trails. Je croise JPV inscrit pour le 40km, il préfére se garder pour son prochain objectif "Le grand Raid du Mercantour" (102km, 6800m D+), ensuite Eric un traileur d'Airbus, au passage je glane quelques infos sur leurs impressions et conseils suite à leur expérience sur les Citadelles les années précédentes. Plus tard Arnaud (qui avait bien fini le GRP 75km) se joindra a nous, il a trouver un hôtel au dernier moment juste devant la ligne de départ. Pasta party sous la salle des sports sur place centrale de Lavelanet. Repas copieux et bien organisé, des bénévoles souriant et deguisement médieval pour certains. Un petit bonjour à quelques traileur rencontré sur des recos ou sur le GRP (et présent sur le forum kikourou): steve11, grumlie et francis31.
  
Ensuite direction l'hôtel pour un petit som' (reveil à 4h15 du mat) et finir de préparer les affaires.
Réveil à 4h15 du mat' (dur je suis pas vraiment ce que l'on peut appeler un lève-tot) après une relativement bonne nuit interrompue par quelques chants nocturnes..... Sparadraps anti-ampoules, une couche de Nok sur les pieds pour eviter les echauffements, le fuseau, T-shirt Odlo qui tient chaud, le haut Kalenji qui tient chaud aussi, les températures sont fraiches et la journée va être longue. 2 bonnes parts de gatosport et de la boisson énergétique pour faire le plein de calories.  Vérification du sac: 75cl de boisson énergétique, 1l d'eau plate dans le camel bag, une paire de chaussette de rechange, un kite de "survie" (pansements anti-ampoules, doliprane, antivomitif, anti diahreique, vaseline et une bande pour un strapping), la frontale, la couverture de survie, la carte du parcours avec les annotations de distance/temps, les gels et barres énergétiques. Steph pour son premier trail (déjà fait quelques marathons mais pas de trail et encore moins de 73km) a pas super bien dormi. 5h on décolle pour Lavelanet.
Là-bas on retrouve Eric, Arnaud, Francis31 (au milieu sur la photo), Grumlie (à gauche sur la photo), et un petit déj est offert par l'organisation.

Tous le monde est chaudement vétu et prêt à en découdre avec les Citadelles: température légèrement au dessus de 0°, petite pluie, et rien de bien mieux annoncé pour le reste de la journée. Eric (2d en partant de la gauche) qui avait prévu de partir en couche multi T-shirts se résoud à mettre le coupe-vent, Arnaud (2d en partant de la droite)  nous la joue couverture intégrale, pantalon K-way et coupe vent et Steph (à gauche) part avec un coupe-vent sans capuche, il optera pour la casquette (pour protéger de la pluie). Eric et Arnaud partent sans bâtons.

6h matin.

Tous le monde est sous le chapiteau de la ligne de départ.

 Fait pas chaud, Michel fait son discours de départ et l'hymne des citadelles (composée par Yvan son frère) retentit avant le compte à rebours final. 6h01 le départ est lancé, la foule s'élance.
Etape de 18km, 670m D+, 710m D-, parcourue en 2h38.

On commence par courir dans les rues de Lavelanet petit rythme tranquille, la longue file des coureurs s'allonge au fur et à mesure. On passe ensuite sur un chemin, gravillonné au début puis un petitsingle, tous le monde à la queuleuleu.

Et là on se retrouve d'un coup à l'arrêt on regarde devant...une rivière à franchir avec unpont relativement large, comprend pas trop...Ensuite chemin qui commence à être légèrement boueux. On s'évertue d'éviter de trop se mouiller les pieds (ce qui paraitra ridicule par la suite vu ce qu'on se prendre comme boue!!!!). A nouveau à l'arrêt, ce coup-ci une énorme flaque barre le chemin et tous le monde passe sur un petit passage surélevé sur le côté , un courageux, habitué des citadelles, traverse au milieu de l'eau jusqu'au cheville en disant: "Faites pas les chochottes avec ce qui vous attend derrière c'est pas une flaque qui va vous mouiller"... 5mn plus tard dans la première montée cette phrase prendra tout son sens.

Ca monte légèrement, toujours beaucoup de monde donc le rythme est fixé. Perso côté cardio c'est assez haut mais bon c'est le début, l'excitation de la course, le monde. La boue est de plus en plus présente. On attaque une montée, celle vers la crête de Madoual, un peu plus costaud et là on est dans le vif du sujet: la nuit éclairer par les frontales, une petite pluie, le froid, la boue qui dégouline le long du chemin.

La file des coureurs s'étend et avec Steph dans la montée dans la forêt on commence à doubler un petit groupe, on croise grumlie reconnaissaible facilement avec son chapeau. C'est pas que mais la première barrière horaire est pas gagnée. Première bonne descente on part à un bon rythme et on refait quelques concurrents. La forme est là Enchainement de montée/descente dans la boue, ça glisse les batons sont d'un grand secours en montée. Le jour commence à se lever. Le brouillard cache le chateau de montsegur que l'on peut entre apercevoir au milieu des arbres.
Une première glissage en voulant eviter de mettre le pieds dans une flaque, oups.... pas grave je me relève et c'est reparti. On arrive maintenant sur une prairie qui marque la bifurcation vers Belesta, le chateau est en face mais il faut qu'on fasse un petit détour pour l'atteindre.

A partir de là du plat, faux plat, légère descente. Regamelle en jettant un coup d'oeil au chateau, Steph se prendra la même et se retournera le pous. Il a un peu mal mais on continuera comme ça. Tous le monde passe sur un chemin défoncé par les concurrents précédent je remarque quelques mètres au dessus une petite sente moins marqué, du coup passage un peu moins casse gueule et surtout moins en dévers, coup de bol en plus les rubalises sont à cet endroit. On passe dans le jardin d'une maison (le GR passe par là), vu l'heure et le nombre de coureurs, le proprio doit être au anges :-)  Petit passage routier et on descend vers un petit hameau, Monrenci. Là on attaque dans la forêt un chemin que l'on prendra quelques heures plus tard pour rejoindre Montségur. Passage dans les pins, quelques arbres découpés, de la boue, le froid commence à se faire bien sentir. Arrivée à la fin du passage commun, quelques benévoles font le pointage et nous encourage, il fait bien froid je les envie pas. De là on attaque le dernier tronçon avant Belesta, déjà reconnu en VTT avec Michel. Un enchainement de montée descente à un bon rythme, et au col du Figuier, la descente vers Belesta s'annonce. Je sais que ca va être bien boueux...... Rythme de descente calé avec Steph on y va, un bon quart d'heure de boue standard et première difficultè, un petit mur, on y va prudemment un pied en avant l'autre derrière qui assure et les batons qui poussent (un peu comme en snow sur du plat quand on a toppé des batons de skieur). Ca passe, Steph se prendra une ou deux petites gamelles, il est pas rassuré dans ce type de descente. Un autre coureur arrive derrière trés assuré et hop une bonne glissade sur le dos, les quatres fers en l'air il fera 3m comme ça. Tout de suite aprés une autre descente sport avec des ornières d'engins, des boues de bois un peu partout, des grosses flaques de boue. Le pote à Steph nous rejoint on fera cette descente ensemble.
Ensuite parti goudronné, descente jusqu'à Belesta pour le premier ravitaillement dans la salle des fêtes,  22mn avant la barrière horaire, on aura un peu de rab pour la prochaine étape. Au menu soupe avec vermicelles (pas cuits), du coca, et du pain d'épices, 1l de flotte et c'est repartit.
Etape de 15km, 720m D+, 700m D-, parcourue en 2h42.

On the road again.....  Steph essaye de régler pour la énième fois ses batons qu'il a laissé en mode nain à défaut de pouvoir les desserer....

Nous voila repartit on sort du village de Belesta pour attaquer dans la boue jusqu'au cheville.  Une belle montée bien raide jusqu'au col sous le roc de la grenouille.

Une montée qui lors de la reco en VTT nous avaient paru bien longue à pousser le vélo, mais que finalement on avalera assez rapidement, un bon morceau de Metallica, "So what" dans les oreilles pour le rythme, cardio cale a FC 160. Arrivée au col une autre montée bien raide au son de "back in black" d'AC/DC aidera à bien faire passer tout ça. Une descente sur le chemin forestier à un bon rythme, puis petit sentier dégagé ou le frais attaque sérieusement. On rattaque dans la boue en direction du hameau du Gelat. Qui porte bien son nom d'ailleurs, ça caille bien en haut. On rencontre les premiers gros flocons. La neige nous suivra pendant un bon moment. Décor splendide au milieu des pins avec les flocons qui passent au milieu. Un petit coup de boost au moral. On tape la discute avec quelques autres traileurs, un gars de la Rochelle sympa. Puis dans une descente holiday on ice dans les arbres on se sépare. Dans cette descente le coureur devant moi s'emporte et part en courant involontairement il se raccroche avec un bras à un arbre, fait le tour de l'arbre et disparait en contrebas dans la forêt. On le voit reapparaitre tout va bien, il a finit sur un tapis de feuille.

Grande descente vers le "Chateau" on traverse quelques lieu dit avec des granges ou des gens dehors nous encourage, c'est vraiment sympa et ça fait plaisir. La montée, vers le col qui nous permettra de basculer vers le Couquet, dans la forêt est bien raide on est un petit groupe à monter à un bon rythme malgré le froid. Je dépanne le Steph en lui ouvrant ses barres de céréales, son pous étant mal en point depuis sa chute à la crête de Madoual.  Arrivée en haut de la dernière grosse montée de cette étape, soulagement maintenant quasiment que de la descente jusqu'à Fougax. La descente se fait à bon train sur chemin, puis chemin forestier, Pascal nous à rattraper, on monte un peu plus vite que lui mais il nous rattrape dans les descentes. Mes genoux (les facia-lata qui tiraillent) commencent à me faire souffrir mais je peux encore courir.

On rejoint la route qui mènent à la source de Fontsorbes. On récupère Grumlie. Steph a déjà bien gouté la boue son pantalon est bien marqué.

Dérrière la source on prendra le chemin forrestier direction Fougax. une longue ligne droite sur du plat et faux plat. Alternance trotinage et marche. Ca n'améliore pas l'état de mes genoux. Pascal prend de l'avance. Ce passage sera assez dur pour moi, petit coup de mou et dur de relancer sur du plat aprés une longue descente.

Enfin l'arrivée à Fougax.  Nous avons désormais 40 mn d'avance sur la barrière horaire. Mélanie nous attend au ravito avec du sec et des gels, Une soupe chaude je change la semelle de mes chaussures (semelles du podologue) car pas persuadé que ce soit mieux avec. Steph change de fringues en haut pour remettre du sec. Je n'ai pas le courage de faire pareil je changerai à Montferrier.  Pascal a froid et repars un peu avant nous. Quelques concurrents abandonnent et prennent la navette pour rentrer.


Etape de 15km, Abandon au bout de 10km, 880m D+,  380 D-, soit un parcours total de 43km pour 8h12 de courses, 2200m D+, 1790m D-.

Départ de Fougax après une longue pause de 17mn, avec Steph on repart en grelotant. Départ en marchant puis on trottine un peu, la douleur au genoux est bien là. On suit un petit groupe de 4 autres coureurs.  On longe une petite rivière,
et rapidement ça monte à nouveau. On repart en direction du tronçon commun qui nous amènera à Morenci. Toujours aussi frais, ce passage se passera bien, à un rythme assez correct. On suit un compère de boue qui semble en avoir eu marre de glisser et s'est trouvé en guise de batons deux bout de bois.

La descente apès Morenci est assez douloureuse pour le genoux et la vitesse de progression s'en ressent. Bien raide et boueuse mais en traçant tout droit ça tient relativement bien. A force on s'habitue à ce type de terrain et on adapte.

C'est avec plaisir que j'attaque la montée a Serre-Longue, ça me soulage un peu les genoux. Par contre le releveur gauche commence à me faire mal toutefois ça reste gérable. La ce sont des mini rivières de boues qui nous attendent. Melangés avec des feuilles un mélange noirâtre qui nous traverse les chaussures. Pas trés ragoutant. Steph commence à fatiguer et se cale derrière les traileurs que nous suivont depuis un moment. 

Après Serre-Longue nous longeons une crête ou nous rattrapons une coureuse qui en a marre et dit arrêter à Montsegur. Pourtant depuis un moment elle est devant et je la vois courir régulièrement dans les montées de faible inclinaisons. Cette portion en faux plat permet de récuperer avant d'attaquer la montéé vers le parking du chateau de Montségur. Après le petit passage à vide auparavent je retrouve la pêche vers le km 40. Je remotive le Steph pour qu'on cravache un peu pour essayer de passer la prochaine barrière horaire qui parait mal engager. Il me dit d'y aller. Du coup je tente le tout pour le tout et je verrais après la descente de Montségur si mes fascia-lata tiennent le coup. Je double Grumlie qui me dit abandonner à Montségur. J'arrive au pieds du chateau, Mélanie m'attend et me motive poru la montée, je ne lui dit rien pour mes douleurs. J'attaque en trombe la montée je me mets dans le rouge, cardio a 175, la musique bien calée, un petit Sepultura, "Chaos AD", le chateau dans la ligne de mire et c'est parti. Technique bourrin, j'allume sur les parties sans marche et au niveau des marches les deux batons plus haut je monte une marche et je tracte avec les bras pour la seconde en mettant bien mon buste en avant. Je passe 3 concurrents dans la montée qu'y m'aura pris 13mn. La descente sera laborieuse, en appui sur les batons plier les genoux devient très douloureux. Un concurrent doublé dans la montée me repasse. Plus je descends et plus ça fait mal. Sur la dernière portion ou je ne devrais plus avoir besoin des batons je ne peux pas m'en passer, trop douloureux. Arrivée en bas de la descente j'annonce au pointeurs que j'abandonne. Enervé d'arrêter comme ça, les quadris ne font pas mal, les montées se font sans soucis, ma douleur au releveur est gérable, mais le côté des genoux ne me permet plus de courir en descente. L'aventure s'arrête au pieds de Montségur pour moi.
Steph continuera jusqu'à Montferrier ou il ne passera pas la barrière horaire.


Une petite photo de la technique de descente de la dernière ligne droite: accroupie le derrière poser sur les chaussures, et les finishers poussent sur les mains pour glisser.


Les récits, photos et video d'autres coureurs:

Un grand merci à tous les bénévoles aux ravitos et pointages, qui se pelaient dans le froid pour vérifier que tout allait bien et s'occuper de nous restaurer, aux organisateurs pour avoir super bien péparer cette course, au pedro qui m'a prêté son appareil étanche (sans quoi il n'y aurait aucunes images, vu les conditions un appareil standard aurait pas resister), et à mélanie qui m'a encore une fois soutenu lors d'une de mes idées saugrenues: courir sous la pluie, la neige et dans la boue.

Bilan:
Pour 2010 j'ai bien l'intention de le refaire et de le terminer. Travail des appuis fuyant en courant un peu dans le sable et des entrainements de reconnaissance en conditions de pluie. Au niveau des quadris à priori pas trop mal car je n'ai pas de courbatures. Un renfort des épaules pour mieux pousser avec les batons, et toujours du travail en côte pour descendre la FC dans la montée. Je vais voir avec le kine pour cette histoire de fascia-lata et avoir plus d'infos pour éviter que cela revienne.