En préparation pour le GRP 75km fin Aout, un petit trail dans les Pyrénées orientales à côté du lac de Puyvalador, le trail du Madres, 27km, 1400m D+. Pendant ce temps la une collegue de boulot, Ulli, et une amie à elle, Anja, ont testé le trail de Pyrène resrvée aux femmes, 11km, 700m D+. Mélanie ne se sentait pas trop de faire le petit trail mais elle est venu aussi.

Arrivée la veille pour la récupération des dossards après une journée de grimpe à Auzat. Température pas top il doit faire 12 à 13°c max. Pas pris suffisemment d'affaires chaudes donc j'improvise avec la couette un manteau de fortune.

Différence culturelle: Allemand en tong, Français en mode teletubbies.....
Préparation de pâtes dans le camion. Le Pic du Madres est dans la brume et du côté du soleil couchant un gros nuage bien sombre nous prive des derniers rayons du soleil.

La nuit a été fraiche mais la fatigue de la journée d'escalade de l'après-midi me permettra de sombrer dans un profond sommeil jusqu'à 5h du mat' ou les cloches de l'église juste à côté me reveillera en sonnant l'heure.
Départ prévu à 9h30 pour le Trail du Madres et 10h30 pour le Trail de Pyrène, du coup réveil à 7h30, un peu de gatosport, préparation des pieds avec la créme Nok pour éviter les frottements. Ca caille sévère mais une belle vue sur le lac de Puyvalador.

Au vue des températures côté habillement un tshirt manches longues et un manche courte sur le dessus plus le coupe vent, pour le bas corsaire compressif. Côté chaussure j'ai opté pour les XT wings. J'ai longuement hésité pour partir avec les batons mais finalement je ferais sans.  Sac, raidlight 10l, chargé avec le matériel de sécurité, 1.5l d'eau et 75cl de boisson énergétique, mélange sirop arôme thé à la pêche sans sucre et hydra de decathlon. Pour me couvrir la tête le buff des citadelles qui tient chaud et qui plus tard peu servir a protéger la gorge.
Sur la ligne de départ je croise steve un traileur de l'aude croisé sur les recos du trail des Citadelles, il a prévu de mettre 3h15 il mettra au final 3h21, beau pronostic.

Le départ est donné à l'heure après un rapide debrief. Une soixantaine de personnes s'élance joyeusement.

On commence par un peu de bitume plat, je cours doucement et du coup je me retrouve dans les derniers puis on attaque un chemin forestier qui grimpe doucetement.

Je cours dans la montée jusqu'à ce que le cardio atteigne les 170 pulses/mn, ensuite j'enchaîne par la marche, ca tombe c'est au moment ou ca se raidit un petit peu et ou on attaque un petit single au milieu des pins. Ca va je suis en forme et je double quelques personnes. Je me cale derrière un couple dont la femme porte aussi un buff des citadelles. Tout le long du trail on se suivra. On continue à monter dans la forêt et la pente s'accentue, je me cale sur un bon rythme ca avance bien.

Première montée 360m D+, 4.3km en 40mn. On passe une sorte de Col et on enchaine à nouveau sur une piste forestiere en legère descente/faux plat qui nous conduira au 1er ravito à côté d'un petit Lac 5mn plus tard. Un peu tôt pour le premier ravito j'ai encore plein d'eau du coup un arrêt de quelques secondes pour prendre un fruit sec et je repars en longeant le lac et enchainer dans une descente sympa au milieu des pins.

Premiers doutes plus de rubalise en vue, personne....huuum....mon légendaire sens de l'orientation me joue encore un tour.....ouf un concurrent me rattrape et je peux repartir. Musique bien calé un petit morceau de Sepultura pour rythmer la descente. On repart par la suite sur un bon chemin forestier gravillonné en faux plat qui monte progressivement mais sans plus du coup je peux trottiner sans soucis. Suite aux indications de l'organisation qui nous avait prévenu que l'on trouverait une voiture et une personne pour nous faire monter vers le Madres via un petit single en forêt à côté d'une rivière je reste attentif tout en regardant le paysage. Je passe à côté d'une voiture mais personne je jette un coup d'oeil rapide et ne remarque pas de chemin ni de rubalise.... grosse erreur....je continue sur le chemin ainsi que 6 autres coureurs...après 5mn sans balise je m'arrête sort mon plan, hummmmm.....je crois que je me suis planté, j'interroge mes camarades d'infortunes qui me soutiennent qu'il n'y a qu'un seul chemin dans le coin et qu'il faut continuer....10mn plus tard, grosse inquiétude: plus un concurrent devant même au loin, plus de rubalise, pas même un balisage de chemin....arrêt à nouveau, concertation, on me redit que ça doit être bon et qu'au pire on pourra coupé à travers les paturages pour récuperer si l'on s'est planté..... On continue pour finalement arriver au bout de la route sur une cabane de berger, demi-tour, descente au pas de course, je dépose les autres avec 14km/h de moyenne je me mets dans le rouge (FCM 180). Détour qui m'aura couté 250m D+, 6.3km et 50mn. De retour à la voiture croisée precedemment dans le sens inverse je vois tout de suite les rubalise qui indique un sentier un peu raide. C'est parti pour de la montée non stop vers le pic du Madres. Je croise un organisateur et lui indique encore 6 autres personnes derrière moi. Il me souhaite bon courage.
Dans la forêt je reprends mon rythme de croisiére mais bien entamé par cette descente trop rapide mais ca m'a défoulé. Un bon vieux gun's and roses calé dans le casque je le cale et admire le paysage.

Je débarque sur un chemin forestier qu'on ne fait que croiser cette fois des bénévoles aiguillent entre le trail de Pyrène et le Madres. Je continue dans la montée toujours au milieu des pins. Je débouche sur des clairières qui donne une belle vue sur une sorte de cirque et de temps en temps le Madres se distingue timidement au milieu des nuages.

Le terrain devient un peu plus plat mais je n'ai plus la patate pour courir je préfère me garder pour continuer la montée à un bon rythme d'autant plus que mon TFL genoux gauche commence à tirailler sérieusement. Je sais que pour la montée cela ne posera pas de soucis mais j'apréhende le pire pour la descente....
Le sentier devient de plus en plus rocailleux le sommet se rapproche mais reste accrocher dans les nuages.

Je croise une féminine qui redescend en courant ???? j'apprendrai par la suite qu'elle a renoncé à passer lepassage aérien avant le sommet et préferer faire demi-tour. 10mn plus tard toujorus caler dans la montée j'aperçois une personne d'un certains age devant, je me dis tient quelqu'un qui fait une rando, ben non c'est une concurrente qui elle aussi s'est perdu mais à côté du lac après le ravito. Je discuterai 5mn en la rassurant qu'elle n'est pas dernière, 6 autres personnes doivent être dans la montée. Elle a l'air surprise. Je reprendrai mon rythme de montée jusqu'à l'approche du sommet. Une étendue herbeuse en faux plat sans un arbre et avec très peu de cailloux se présente devant moi, un peu de brouillard et c'est la recherche des poteaux qui indique le chemin. Ca va je trouve assez facilement ma route pour arriver au passage...... moi qui ait le vertige je me retrouve devant une crête, de celle que j'affectionne particulièrement. Du vide a droite, un peu de cailloux à gauche. Bon ben quand y faut y aller, faut y aller. Le petit sentier est bien plat mais bon par sécurité je m'accroche à tous les cailloux qui passe. J'arrive à un petit passage entre 2 gros rochers, repos 30s, respiration et c'est reparti.....

....un petit sentier descend tout doirt, faut pas trébuché sinon c'est 200m plus bas.....hummmm....

qu'est-ce je fous la... mais avec l'aide de tous les cailloux environnant je passerai sans soucis...entre 5 et 10mn pour ce pauvre passage qui a du prendre 2 a 3 mn pour tous concurrent normal.... pas grave je repars dans le brouillard jusqu'au sommet ou un bénévole attend. Ca caille, j'ai remis, depuis le faux plat avant le sommet, coupe-vent, gant en soie, buff et même capuche. Petite pause de 2mn pour prévenir que 7 personnes suivent. Le pointeur n'ayant aucune indication d'ou en est la course il attend patiemment avec juste la liste des concurrents pour savoir si tous le monde est passé.
A partir de maintenant c'est descente jusque dans la vallée. Et le genoux gauche fait des siennes TFL douloureux au possible. Courir voir même marcher en descente est problématique. Mal barré 1300m D- à me taper. Petit étirement et massage du TFL. Hop 5mn de descente et faut recommencer. Du coup j'aperçois au loin la mamie sympa croisée dans la montée qui me rattrape. Ma fierté me pousse à enchainer, le couple que je suivais au début avec qui je me suis perdu me dépasse. C'en est trop tant pis pour la douleur je me cale derrière eux. Du coup descente pieds chassé avec jambe droite en avant. Ca passe la douleur est supportable. Dès que la pente s'adoucit je peux recourir normalement.
AC/DC pour le moral, le paysage se dégage même si il reste les nuages. La température remonte, j'enlève les couches thermiques tout en courant, si je m'arrête la douleur va me relancer et ça sera dur de repartir.
Passage magnifique au milieu d'un champ de genêts en fleur, ça redonne la patate je double le couple.

Le soleil tape et la chaleur devient pesante puis trop d'air. On aperçois bien le lac de Puyvalador qui signale la fin, mais il est encore bien loin. Un petit passage raide m'oblige à reprendre ma technique du pas chassé et le couple me redouble. Ce petit jeu du chat et la souris m'aura bien aidé à tenir dans la descente, je les remercierais à l'arrivée.
Le terrain devient un peu moins raide et je peux me remettre à courir normalement sur le chemin forestier de la descente.

Je double même quelques concurrents, eux en mode marche, ainsi qu'à nouveau le couple que je suivais.
Le moral revient les jambes aussi, maintenant l'objectif courir jusqu'à la fin pour pas laisser de repis au genoux, technique qui fonctionnera bien. Le terrain devient légèrement descendant du coup la douleur du genoux n'est plus la, au frais sous les pins la fin s'approche.

Le dernier ravito je recharge en eau juste la petite bouteille il ne reste plus beaucoup de km avant la fin. Je repars au pas de courses le lac de Puyvalador apparait maintenant bien près.

Le tracé suit le bord du Lac avec un enchainement de plat, faux plats et enfin de la descente. Je double encore quelques concurrents eux aussi en mode marche. Je m'accroche pour continuer à courir malgré la fatigue qui commence à bien se faire sentir. Arrivée à l'entrée du village de Real ca sent la fin 5 mn et je franchit la ligne d'arrivée. Au final 5h07 à ma montre 32km et 1600m de dénivelé.
Mélanie partie m'attendre au ravito m'a raté de peu du coup en attendant je discute avec le couple qui m'a redonné la patate dans la descente. Elle me rejoint et on va prendre le repas offert.
Ensuite pour rejoindre le camion impossible de plier le genoux.....le kine va avoir du boulot.

Bilan: Malgrè la douleur au genoux et le détour je me suis bien eclaté. Juste au niveau de l'organisation le changement de parcours (en mauve sur la carte, remplacé pour le bleu clair) n'a pas été bien signalé et les ravitos trop près du départ pour le premier et trop près de l'arrivée pour le dernier je trouve, sinon bien.


Du côté des filles départ une heure plus tard, Ulli mettra 1h50 et Anja autour de 2h20.