- Trail du Madres: 21 Juin 2009, les photos
En préparation pour le GRP 75km fin Aout, un petit trail dans les Pyrénées orientales à côté du lac de Puyvalador, le trail du Madres,
27km, 1400m D+. Pendant ce temps la une collegue de boulot, Ulli, et
une amie
à elle, Anja, ont testé le trail de Pyrène resrvée aux femmes, 11km,
700m D+. Mélanie ne se sentait pas trop de faire le petit trail mais
elle est venu aussi.
Arrivée
la veille pour la récupération des dossards après une journée de grimpe
à Auzat. Température pas top il doit faire 12 à 13°c max. Pas pris
suffisemment d'affaires chaudes donc j'improvise avec la couette un
manteau de fortune.
Différence culturelle: Allemand en tong, Français en mode teletubbies.....
Préparation
de pâtes dans le camion. Le Pic du Madres est dans la brume et du
côté du soleil couchant un gros nuage bien sombre nous prive des
derniers rayons du soleil.
La
nuit a été fraiche mais la fatigue de la journée d'escalade de l'après-midi me
permettra de sombrer dans un profond sommeil jusqu'à 5h du mat' ou les cloches de l'église juste à côté
me reveillera en sonnant l'heure.
Départ
prévu à 9h30 pour le Trail du Madres et 10h30 pour le Trail de Pyrène,
du coup réveil à 7h30, un peu de gatosport, préparation des pieds avec
la créme Nok pour éviter les frottements. Ca caille sévère mais une
belle vue sur le lac de Puyvalador.
Au
vue des températures côté habillement un tshirt manches longues et un
manche courte sur le dessus plus le coupe vent, pour le bas corsaire
compressif. Côté chaussure j'ai opté pour les XT wings. J'ai longuement
hésité pour partir avec les batons mais finalement je ferais
sans. Sac, raidlight 10l, chargé avec le matériel de sécurité,
1.5l d'eau et 75cl de boisson énergétique, mélange sirop arôme thé à la
pêche sans sucre et hydra de decathlon. Pour me couvrir la tête le buff
des citadelles qui tient chaud et qui plus tard peu servir a protéger
la gorge.
Sur la ligne de départ je croise steve un traileur de
l'aude croisé sur les recos du trail des Citadelles, il a prévu de
mettre 3h15 il mettra au final 3h21, beau pronostic.
Le départ est donné à l'heure après un rapide debrief. Une soixantaine de personnes s'élance joyeusement.
On
commence par un peu de bitume plat, je cours doucement et du coup je me
retrouve dans les derniers puis on attaque un chemin forestier qui
grimpe doucetement.
Je
cours dans la montée jusqu'à ce que le cardio atteigne les 170
pulses/mn, ensuite j'enchaîne par la marche, ca tombe c'est au moment
ou ca se raidit un petit peu et ou on attaque un petit single au milieu
des pins. Ca va je suis en forme et je double quelques personnes. Je me
cale derrière un couple dont la femme porte aussi un buff des
citadelles. Tout le long du trail on se suivra. On continue à monter
dans la forêt et la pente s'accentue, je me cale sur un bon rythme ca
avance bien.
Première
montée 360m D+, 4.3km en 40mn. On passe une sorte de Col et on enchaine
à nouveau sur une piste forestiere en legère descente/faux plat qui
nous conduira au 1er ravito à côté d'un petit Lac 5mn plus
tard. Un peu tôt pour le premier ravito j'ai encore plein d'eau du
coup un arrêt de quelques secondes pour prendre un fruit sec et je
repars en longeant le lac et enchainer dans une descente sympa au
milieu des pins.
Premiers
doutes plus de rubalise en vue, personne....huuum....mon légendaire
sens de l'orientation me joue encore un tour.....ouf un concurrent me
rattrape et je peux repartir. Musique bien calé un petit morceau de
Sepultura pour rythmer la descente. On repart par la suite sur un bon
chemin forestier gravillonné en faux plat qui monte progressivement
mais sans plus du coup je peux trottiner sans soucis. Suite aux
indications de l'organisation qui nous avait prévenu que l'on
trouverait une voiture et une personne pour nous faire monter vers le
Madres via un petit single en forêt à côté d'une rivière je reste
attentif tout en regardant le paysage. Je passe à côté d'une voiture
mais personne je jette un coup d'oeil rapide et ne remarque pas de
chemin ni de rubalise.... grosse erreur....je continue sur le chemin
ainsi que 6 autres coureurs...après 5mn sans balise je m'arrête sort
mon plan, hummmmm.....je crois que je me suis planté, j'interroge mes
camarades d'infortunes qui me soutiennent qu'il n'y a qu'un seul chemin
dans le coin et qu'il faut continuer....10mn plus tard, grosse
inquiétude: plus un concurrent devant même au loin, plus de rubalise,
pas même un balisage de chemin....arrêt à nouveau, concertation, on me
redit que ça doit être bon et qu'au pire on pourra coupé à travers les
paturages pour récuperer si l'on s'est planté..... On continue pour
finalement arriver au bout de la route sur une cabane de berger,
demi-tour, descente au pas de course, je dépose les autres avec 14km/h
de moyenne je me mets dans le rouge (FCM 180). Détour qui m'aura couté
250m D+, 6.3km et 50mn. De retour à la voiture croisée
precedemment dans le sens inverse je vois tout de suite les rubalise
qui indique un sentier un peu raide. C'est parti pour de la montée non
stop vers le pic du Madres. Je croise un organisateur et lui indique
encore 6 autres personnes derrière moi. Il me souhaite bon courage.
Dans
la forêt je reprends mon rythme de croisiére mais bien entamé par cette
descente trop rapide mais ca m'a défoulé. Un bon vieux gun's and roses
calé dans le casque je le cale et admire le paysage.
Je
débarque sur un chemin forestier qu'on ne fait que croiser cette fois
des bénévoles aiguillent entre le trail de Pyrène et le Madres. Je
continue dans la montée toujours au milieu des pins. Je débouche sur
des clairières qui donne une belle vue sur une sorte de cirque et de
temps en temps le Madres se distingue timidement au milieu des nuages.
Le
terrain devient un peu plus plat mais je n'ai plus la patate pour
courir je préfère me garder pour continuer la montée à un bon rythme
d'autant plus que mon TFL genoux gauche commence à tirailler
sérieusement. Je sais que pour la montée cela ne posera pas de soucis
mais j'apréhende le pire pour la descente....
Le sentier devient de plus en plus rocailleux le sommet se rapproche mais reste accrocher dans les nuages.
Je
croise une féminine qui redescend en courant ???? j'apprendrai par la
suite qu'elle a renoncé à passer lepassage aérien avant le sommet et
préferer faire demi-tour. 10mn plus tard toujorus caler dans la montée
j'aperçois une personne d'un certains age devant, je me dis tient
quelqu'un qui fait une rando, ben non c'est une concurrente qui elle
aussi s'est perdu mais à côté du lac après le ravito. Je discuterai 5mn
en la rassurant qu'elle n'est pas dernière, 6 autres personnes doivent
être dans la montée. Elle a l'air surprise. Je reprendrai mon rythme de
montée jusqu'à l'approche du sommet. Une étendue herbeuse en faux plat
sans un arbre et avec très peu de cailloux se présente devant moi, un
peu de brouillard et c'est la recherche des poteaux qui indique le
chemin. Ca va je trouve assez facilement ma route pour arriver au
passage...... moi qui ait le vertige je me retrouve devant une crête,
de celle que j'affectionne particulièrement. Du vide a droite, un peu
de cailloux à gauche. Bon ben quand y faut y aller, faut y aller. Le
petit sentier est bien plat mais bon par sécurité je m'accroche à tous
les cailloux qui passe. J'arrive à un petit passage entre 2 gros
rochers, repos 30s, respiration et c'est reparti.....
....un petit sentier descend tout doirt, faut pas trébuché sinon c'est 200m plus bas.....hummmm....
qu'est-ce
je fous la... mais avec l'aide de tous les cailloux environnant je
passerai sans soucis...entre 5 et 10mn pour ce pauvre passage qui a du
prendre 2 a 3 mn pour tous concurrent normal.... pas grave je repars
dans le brouillard jusqu'au sommet ou un bénévole attend. Ca caille,
j'ai remis, depuis le faux plat avant le sommet, coupe-vent, gant en
soie, buff et même capuche. Petite pause de 2mn pour prévenir que 7
personnes suivent. Le pointeur n'ayant aucune indication d'ou en est la
course il attend patiemment avec juste la liste des concurrents pour
savoir si tous le monde est passé.
A partir de maintenant c'est
descente jusque dans la vallée. Et le genoux gauche fait des siennes
TFL douloureux au possible. Courir voir même marcher en descente est
problématique. Mal barré 1300m D- à me taper. Petit étirement et
massage du TFL. Hop 5mn de descente et faut recommencer. Du coup
j'aperçois au loin la mamie sympa croisée dans la montée qui me
rattrape. Ma fierté me pousse à enchainer, le couple que je suivais au
début avec qui je me suis perdu me dépasse. C'en est trop tant pis pour
la douleur je me cale derrière eux. Du coup descente pieds chassé avec
jambe droite en avant. Ca passe la douleur est supportable. Dès que la
pente s'adoucit je peux recourir normalement.
AC/DC pour le moral,
le paysage se dégage même si il reste les nuages. La température
remonte, j'enlève les couches thermiques tout en courant, si je
m'arrête la douleur va me relancer et ça sera dur de repartir.
Passage magnifique au milieu d'un champ de genêts en fleur, ça redonne la patate je double le couple.
Le
soleil tape et la chaleur devient pesante puis trop d'air. On aperçois
bien le lac de Puyvalador qui signale la fin, mais il est encore bien
loin. Un petit passage raide m'oblige à reprendre ma technique du pas
chassé et le couple me redouble. Ce petit jeu du chat et la souris
m'aura bien aidé à tenir dans la descente, je les remercierais à
l'arrivée.
Le terrain devient un peu moins raide et je peux me
remettre à courir normalement sur le chemin forestier de la descente.
Je double même quelques concurrents, eux en mode marche, ainsi qu'à
nouveau le couple que je suivais.
Le
moral revient les jambes aussi,
maintenant l'objectif courir jusqu'à la fin pour pas laisser de repis
au genoux, technique qui fonctionnera bien. Le terrain devient
légèrement descendant du coup la douleur du genoux n'est plus la,
au frais sous les pins la fin s'approche.
Le
dernier ravito je recharge en eau juste la petite bouteille il ne reste
plus beaucoup de km avant la fin. Je repars au pas de courses le lac de
Puyvalador apparait maintenant bien près.
Le
tracé suit le bord du Lac avec un enchainement de plat, faux plats et
enfin de la descente. Je double encore quelques concurrents eux aussi
en mode marche. Je m'accroche pour continuer à courir malgré la fatigue
qui commence à bien se faire sentir. Arrivée à l'entrée du village de
Real ca sent la fin 5 mn et je franchit la ligne d'arrivée. Au final
5h07 à ma montre 32km et 1600m de dénivelé.
Mélanie partie
m'attendre au ravito m'a raté de peu du coup en attendant je discute
avec le couple qui m'a redonné la patate dans la descente. Elle me
rejoint et on va prendre le repas offert.
Ensuite pour rejoindre le camion impossible de plier le genoux.....le kine va avoir du boulot.
Bilan:
Malgrè la douleur au genoux et le détour je me suis bien eclaté. Juste
au niveau de l'organisation le changement de parcours (en mauve sur la
carte, remplacé pour le bleu clair) n'a pas été bien signalé et les
ravitos trop près du départ pour le premier et trop près de l'arrivée
pour le dernier je trouve, sinon bien.
Du côté des filles départ une heure plus tard, Ulli mettra 1h50 et Anja autour de 2h20.